Le Congrès 2022 de la WFOT a le plaisir d’annoncer trois intervenants principaux qui présenteront ensemble leurs perspectives uniques sur la recherche, les pratiques innovantes et les modèles d’ergothérapie d’intérêt mondial dans le contexte actuel de l’ergothérapie.
Sujet : Recherche, pratiques innovantes, modèle occupationnel : leviers d’une R-évolution cyclique.
Dr Eric Sorita
Perspective : La présentation portera sur la révolution perpétuelle en France, en plaçant les relations humaines au centre de notre attention tout en exploitant les technologies émergentes.
Dr Eric Sorita est un ergothérapeute Français. Il a travaillé pendant 20 ans directement dans les environnements de vie quotidienne, avec des personnes ayant essentiellement des lésions cérébrales acquises chroniques et en échec de participation. Après un doctorat en sciences cognitives, il travaille depuis 2012 à l’institut de formation en ergothérapie du CHU de Bordeaux.
Il a récemment rejoint l’institut universitaire des sciences de la réadaptation à l’Université de Bordeaux. Il fait aussi partie depuis dix ans de l’équipe de recherche HACS, à l’Université de Bordeaux et ses axes de recherche concernent principalement la réadaptation cognitive dans les lésions cérébrales acquises, l’utilisation de la réalité virtuelle en réadaptation et l’impact des troubles cognitifs dans les occupations de la vie quotidienne.
Dr Jean-Michel Caire
Perspective : La présentation portera sur une révolution pratique, méthodologique et conceptuelle, notamment à partir du « Diagnostic ergothérapeutique » mis en œuvre et enseigné en France depuis 2017, et du modèle français d’intervention en ergothérapie, qui est actuellement en développement.
Jean-Michel CAIRE est ergothérapeute depuis 1987. En 2016, il ouvre l’Institut de Formation en Ergothérapie de Toulouse. Il est Cadre Supérieur de Santé en charge de la direction pédagogique de l’Institut de Formation en ergothérapie au CHU de Toulouse. Il est docteur en sciences de l’éducation et attaché de recherche aux laboratoires : EVOLSAN de l’université Paul Sabatier et à l’UMR-EFTS de l’université Jean-Jaurès.
Il est membre du comité scientifique de la Revue en ligne RFRE, chargé de missions à l’Association Nationale Française des Ergothérapeute (ANFE). Il a été coordonnateur du « Nouveau guide de pratique, l’ergothérapie entre concepts et pratiques » (2008) et de « Engagement, occupation et santé » (2018). Il participe à de nombreux écrits dans le domaine des sciences de l’occupation. Il est engagé dans la réforme universitaire du programme initial en ergothérapie, la réflexion et l’élaboration d’un futur modèle français en ergothérapie.
Dr Samuel Pouplin
Perspective : La présentation portera sur l’évolution de la recherche en France avec la mise en place de cours universitaires et de laboratoires de recherche axés sur les sciences de l’ergothérapie.
Ergothérapeute PhD, Chargé de recherches (Unité de Recherche Universitaire ERPHAN, Université Université Versailles Saint Quentin, Paris Saclay (78) et activité clinique Plate-Forme Nouvelles Technologies, CHU Raymond Poincaré, APHP, Garches (92). Directeur de l’Unité de Recherche ERPHAN (Equipe de REcherche Paramédicale sur le HandicAp Neuromoteur, UVSQ)
Activités de recherche : Thématiques (Sciences de l'Occupation, Participation sociale, Compensation et innovation technologique handicap). Direction d'unité de recherche. Réponse aux Appels à projets, élaboration, mise en place, réalisation, suivi de protocoles, statistiques et publication scientifique. Encadrement de masters et doctorats.
Activités cliniques : Expertise, Evaluation dans le cadre de la préconisation d’aides techniques nouvelles technologies (informatique, communication, domotique, robotique de compensation). Activités d’enseignement et de formation : Instituts de formation paramédicale, Master et formation continue pour des professionnels de santé.
Associate Professor Ana Malfitano
Perspective: Une proposition d'anthropophagie des savoirs en ergothérapie : Conduire nos actions vers la vie sociale.
Ana Malfitano est professeure associée au département d'ergothérapie et aux programmes de cycles supérieurs en ergothérapie de l'Université fédérale de Sao Carlos, au Brésil. Elle a participé à la création d'un master en ergothérapie (lancé en 2010) et du premier doctorat d'Amérique latine en ergothérapie (lancé en 2015). Elle enseigne l'ergothérapie à tous les cycles et supervise les thèses de master et de doctorat.
Elle est éditrice du Brazilian Journal of Occupational Therapy. Elle s'intéresse en particulier à l'ergothérapie sociale, développée au Brésil pour lutter contre les inégalités et injustices sociales. Ana Malfitano fait partie du réseau METUIA, qui regroupe diverses institutions brésiliennes, avec pour objectif de développer la formation, la recherche et le partenariat entre les communautés et le monde universitaire dans le domaine de l'ergothérapie sociale. Ses recherches portent sur l'ergothérapie sociale, les politiques sociales, les fondements de l'ergothérapie, la communauté, la jeunesse, la citoyenneté et les groupes exclus.
Priscille Deborah
Perspective: De la résilience à la liberté
Après une carrière dans la production cinématographique, Priscille Deborah est victime d’une grave dépression qui la mène en 2006 à une tentative de suicide dont elle ressort triple amputée. Elle a 31 ans. Mais ce « big-bang », au lieu de l’anéantir, la métamorphose. Tout en apprivoisant son handicap, elle décide de prendre son destin en main et devient artiste plasticienne professionnelle, son rêve de toujours. Par ailleurs, elle refait sa vie et forme avec son nouveau mari, la fille qu'ils ont eue ensemble et sa fille aînée, une famille unie.
Première patiente française à bénéficier d’une prothèse de bras commandée par la pensée en 2020, elle tente de faire bouger les lignes à propos du handicap, mais s’appuie aussi sur les neurosciences pour dire qu’il ne tient finalement qu’à nous de vivre la vie qui nous correspond. Priscille Deborah est autrice de « La peine d’être vécue » (éd. Les Arènes, 2015) et de « Une vie à inventer » (éd. Albin Michel, 2021).
Image © Lou Sarda